Il y a 40 siècles «la petite histoire de Draguignan» balbutie…..
Dans la plaine où coule la Nartuby se dresse le dolmen de la « Pierre de la Fée ».
La période romaine voit l’implantation de domaines agricoles et la création d’une voie reliant la côte aux Alpes.
Au VIème siècle, sur les vestiges d’une villa antique, s’édifie un lieu de culte puis de pèlerinage : la Chapelle St Hermentaire, dédiée au patron de Draguignan qui « réalisa » le prodige de terrasser le dragon, emblème de la ville.
Au Moyen Age, la voie médiévale reliant Aix en Provence à Grasse pose définitivement la cité du dragon comme centre de pouvoir et dès le XIIème siècle le village s’identifie à un « Bourg seigneurial » perché sur son éperon rocheux où demeurent implantées la « Tour de l’horloge » et la « Chapelle St-Sauveur ».
Au XIIIème siècle la « Cité Comtale », des Comtes Catalans, s’entoure d’un rempart dont subsistent toujours deux tours porches et devient au XVème siècle la quatrième ville de Provence avec le titre de « ville Royale ».
Les guerres de religion imposent un nouveau rempart pour protéger toute la ville.
La Révolution et le XIXème siècle dessinent le Draguignan que nous connaissons.
Le rempart bâti au XVIème siècle cède la place à de larges boulevards. La création d’espaces publics, la construction de la nouvelle préfecture, du théâtre, du palais de justice et l’arrivée du chemin de fer affirment Draguignan comme capitale de la Provence orientale.
De nos jours, avec près de 40 000 habitants, « la cité du dragon » rayonne sur tout l’Est varois. Ses commerces et services, ses équipements facilitent la vie aux résidents.
Active, Draguignan accueille l’Ecole d’Application de l’Artillerie et se pose comme pôle d’enseignement supérieur avec notamment un IUFM, une faculté de droit, un IUT, une école d’infirmières et aujourd’hui un Campus connecté.
(sources Pierre Gayrard, Ville de Draguignan)
« Il était une fois un dragon qui, chassé des gorges de la Nartuby par une inondation, vint s’installer dans la vallée. Le monstre s’y trouva bien et fit ripaille des malheureux habitants. Mais voilà qu’il eut la mauvaise idée d’avaler deux pèlerins qui se rendaient à Lérins, visiter le bon saint Honnorat. Celui-ci, qui avait déjà fait ses preuves face aux dragons de l’île, vint sur place et immobilisa sans coup férir notre dragon. Cela se passait au Moyen Age.
Et Saint Hermentaire, me direz-vous ? C’est à la Renaissance que le saint patron de Draguignan devint titulaire du miracle, et qu’il l’est resté.
Les savants modernes, et austères, vous diront que, de toute façon tout cela est archi-faux. Pour le philologue, le nom de la ville vient de celui d’un homme : Draconius. Pour le géographe, il vient de celui d’un cours d’eau : le Drac. »
Il n’en reste pas moins que la légende du «merveilleux dragon» se perpétue et que le site de Draguignan appelle à la vie.
Sources Pierre Gayrard
Draguignan et la Dracénie terre de savoirs, de savants et de transmission.
Depuis le Moyen Age Draguignan apparait dans la Provence Orientale comme une place d’importance.
Par sa situation de carrefour géographique : sur la grande voie de communication qui traversait la Provence d’est en ouest et le passage nord sud de la vallée de la Nartuby.
Par ses statuts : de Bailliage, de capitale de Viguerie, de Chef-lieu de Sénéchaussée puis de Préfecture la ville de Draguignan a accueilli institutions religieuses et a su développé une forte administration communale.
Une solidarité s’organise dans l’éducation et la transmission des savoirs. La gestion municipale, son conseil, en lien avec les confréries, nomme dès 1371 un maître des écoles (itinérant)….
Au début du XV° siècle, le conseil de communauté achète une maison qui est affecté « ad perpetuum » à l’enseignement prémices de la « Grande École ». Au XVI° siècle la gratuité de l’enseignement est décrétée pour tous les enfants de la ville, en 1578 des lettres patentes permettant de faire établir un collège.
Au XVII°siècle, les Doctrinaires assureront l’enseignement en ce collège et ce jusqu’à la Révolution.
Tout au long de l’Ancien Régime, d’autres ordres religieux notamment féminins assureront également un soutien constant à l’éducation et la formation des d’enfants de famille dracénoises. On peut entre-autres citer les Ursulines et les Visitandines.
Après la Révolution si les institutions religieuses sont « malmenées », leur rôle dans l’enseignement perdure. (En 1832 Institution Ste Marthe, en 1838 se fonde la congrégation du Bon Pasteur qui assurera pension et enseignement jusqu’en 1906, suivi par l’institution Jeanne d’Arc.)
Le XIX° siècle
1844, une ordonnance du Roi crée l’École Normale de Draguignan (quartier de la porte de Trans) et en 1864 elle est transférée à l’actuelle rue Jean Aicard.
1855 La Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var est fondée
1864 Création de l’école Normale d’Instituteurs (rue Jean Aicard)
1889 Création de l’École Normale d’Institutrices (avenue Carnot).
Au début du XX° siècle le Collège de garçon (rue Mireur) sera déplacé et deviendra Collège Ferrié puis Général Ferrié.
1937 Création du lycée de jeunes filles (aujourd’hui Lycée Jean Moulin)
1950 Création de l’IUFM aujourd’hui École supérieure du professorat et de l’éducation.
1955 Création du Centre de Documentation Archéologique du Var
1977 Installation du Centre National d’Éducation à Distance
1976 Installation de l’école d’application de l’Artillerie
1979 Ouverture du Lycée Professionnel Léon Blum
1994 Installation de l’Institut Universitaire de Technologie
1996 Inauguration de l’antenne de la Faculté de Droit de Toulon
XXI° siècle
2010 Installation de l’École d’Application de l’Infanterie
2006 Installation de l’Institut de Formation Public Varois des Professions de Santé
2022 Création du Campus connecté
Quelques personnages dracénois ou passés par Draguignan à ne pas oublier….
– Pierre ANTIBOUL [….-1389], avocat et juriste.
– Louis MORERI [1643-1680], écrivain et érudit.
– Louis Gérard [1733-1819], botaniste.
– L’abbé SIEYES [1748-1836], homme d’église, homme politique.
– Claude GAY [1800-1873], botaniste et naturaliste.
– Césarie GENSOLLEN (pseudonyme: Madame Farrenc) [1802-1875], écrivain.
– Pierre CLEMENT [1809-1870], historien.
– Joseph GARNIER [1813-1881], économiste.
– Hippolyte MEGE-MOURIES [1817 – 1880], chimiste et pharmacien; inventeur de la margarine.
– Frédéric MIREUR [1834-1919], historien et archiviste.
– Gustave Auguste FERRIE [1868-1932], ingénieur et général français.
– Édouard JAUFFRET [1900-1945], écrivain.
– Raymond BOYER [1925-2011], ecclésiastique, archéologue et chercheur.
– Philippe SEGUIN [1943-2010], homme politique
– Jean LAUGIER (dit Beppo) [1943- ], sculpteur.
– Alain CONNES [1947-….] – Herlé [1958- ], scénariste.
– Bruno FALBA [1966- ], écrivain, dialoguiste et scénariste.
– Ivan PAVLAK [1977- ], auteur-compositeur-interprète.
– Jean-Philippe SCALI [1981- ], saxophoniste, compositeur.
– Charlotte MOREL [1989- ], triathlète.
– Cyprien LOV [1989- ], blogueur, podcasteur et animateur.
– Gauthier PAULIN [1990-….], VTT et Moto Cross (Champion du Monde)
– Delfine ROUFFIGNAC [1991- ], actrice.
– Steven COQUELIN [1995- ], champion du monde de moto trial.
– Rémi GAYRARD [1995- ], acteur.
Sources : H B Clarke, Société d’études Scientifiques et Archéologique de Draguignan et du Var.
© Dracénie Provence Verdon Tourisme 2022